28.07.2019

#89 Emmanuel Perrotin - Hasard, curiosité, empathie : comment monter au sommet de l’art contemporain ?

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Emmanuel Perrotin – Galeriste 

Enchaîner les petits boulots, économiser de l’argent sur son déjeuner pour finir icône de l’art contemporain ? Ce n’est pas un souci pour Emmanuel Perrotin. Il raconte son parcours dans cet épisode de Génération Do It Yourself.

Ce prodige qui devient, un peu par hasard, directeur de galerie à 18 ans, possède aujourd’hui 6 galeries dans le monde où il est connu et reconnu pour son oeil expert et sa bienveillance. Loin d’avoir pris la grosse tête, le galeriste m’offre 2 heures de son temps pour ce podcast. Un immense kiffe ! 

“Au final, face à mes clients qui ont un énorme portefeuille d’entreprises et des domaines différents, moi j’ai l’air un peu con avec mes 6 galeries.”

Le parcours d’Emmanuel Perrotin

Emmanuel Perrotin était prédisposé à être un peu rebelle, lui qui est né un … 6 mai 1968 ! C’est donc presque logique qu’il quitte l’Education nationale pour un des premiers lycées autogérés de France. Il y forge des valeurs qui ne le quitteront plus : l’indépendance et la détermination. Et de la détermination, il en faut pour devenir directeur de galerie à seulement 18 ans et pour tout risquer en ouvrant la sienne 3 ans plus tard. 

“Avec le recul, je ne comprends pas comment j’ai osé tout claquer à 21 ans pour monter ma propre galerie dans mon appartement.” 

Ses débuts dans l’art contemporain

Pourtant, c’est un coup du destin qui pousse ce fils de banquier dans le milieu de l’art contemporain. Car s’il aime l’art de manière générale, le jeune homme qu’il est alors ne se voit pas dans une galerie. C’est par hasard, qu’un soir sa curiosité le pousse de la galerie de Gilbert Branson. Il tombe amoureux du métier, des tableaux … et de l’idée de pouvoir continuer à dormir le matin quand il voit que les galeries n’ouvrent qu’à 14 heures. De là, tout s’enchaine, les bonnes rencontres, les bonnes négociations, les artistes et les oeuvres, jusqu’à devenir l’une des figures les plus importantes de l’art contemporain. 

“Donner les moyens et accompagner les artistes en dehors de toute réalité, c’est ça qui est beau.” 

Dans cet épisode du podcast, dont je rêvais, on parle art, mais aussi culture, années 80, détermination, vie nocturne et solidarité.Un épisode vraiment incroyable à écouter et réécouter, et surtout à partager partout et à noter sur apple podcast ! 

Un grand merci à Jacques Antoine Granjon qui, non seulement m’a fait l’honneur d’être l’un des invités sur ce podcast mais qui, en plus m’a permis de recevoir Emmanuel Perrotin que je traquais depuis longtemps ! 

On cite aussi les épisodes du podcast :