25.11.2018

#55  William Kriegel  - L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux ... et des centrales

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William Kriegel  -  CEO Road Power

Quand tu t’embarques dans des voyages sans rien prévoir à l’avance alors que tu as une santé fragile, que tu te retrouves criblé de dettes auprès des banques pour te lancer dans des projets fous sans aucune garantie de retombées et que tu passes de l’immobilier à l’équitation après avoir fait fortune dans l’électricité, on a tendance à te prendre pour un fou.

L’invité de cet épisode de Génération Do It Yourself coche toutes ces cases, mais est pourtant loin d’être fou. Pour William Kriegel, la folie, ce serait plutôt de ne pas oser.

(nb: merci à Adrien Perrot de APE Avocats — pour m’avoir donné l’idée d’inviter William sur ce podcast — https://ape-avocats.com )

“Je ne pouvais pas laisser la maladie diriger ma vie”

Parcours de William Kriegel

À 11 ans, William se retrouve déscolarisé pendant 4 ans en raison de graves soucis de santé. Il se réfugie dans sa passion pour le cheval où il trouve la force de continuer à avancer.

À 24 ans, il prend son sac et traverse la France à pieds, tout seul, avec en poche rien qu’un franc par jour. Cette aventure, avec pleins d’anecdotes qui vont avec, vous pouvez les retrouver en intégralité dans son livre A mon allure.

“Ce qui est magique quand tu voyages seul, c’est que tu augmentes tes chances de rencontrer les autres… partir sans argent t’oblige à t’intégrer là où tu vas.”

De retour de son voyage, il est embarqué par son père dans l’entreprise immobilière familiale et y restera 7 ans. Une expérience qui lui inspire la création d’une solution financière pour vendre des biens sans avoir à mettre des gens à la rue (loi 1948 droit au maintien dans les lieux).

“Je n’ai jamais réussi à passer un seul diplôme de ma vie à part mon permis de conduire, et encore, je me suis fait aider par mon frère.”

Ne voulant pas rester dans l’immobilier, il décide de lancer sa centrale hydroélectrique. Il s’endette (encore plus), se heurte à la réalité du marché et décide d’élargir ses horizons en prenant la direction des US. Sans parler un mot d’anglais, qui plus est en plein divorce, laissant derrière lui 3 enfants, il part. Son unique chance de réussir ? Une lettre d’intérêt de la CGE (Compagnie Générale de Eaux, qui deviendra Vivendi).

Résultat : la société Sithe voit le jour. Et le bilan est impressionnant : 71 usines en 16 ans : Chine, Taiwan, Philippine, Corée. 2ème plus gros producteur indépendant d’énergie en Amérique. Production de 15 % de l’énergie électrique de Manhattan, 30% de l’énergie de Boston

La morale de l’histoire ?

“Quand t’es pauvre tu peux faire ce que tu veux parce que t’as rien a perdre.”

Après avoir vendu Sithe, William décide de revenir aux sources en créant La CENSE, un petit paradis pour les chevaux et pour ceux qui en sont passionnés.

“C’est un lieu magique où la nature et le cheval apprennent à l’Homme à rester humble et à progresser au quotidien.”

Bref, de quoi méditer.

Fin de cette interview, mais pas de l’incroyable histoire de William, que j’ai hâte de suivre encore longtemps.

Une fois de plus, un grand merci à mon avocat Adrien Perrot pour la mise en relation

Vous pouvez suivre les aventures de William sur son Linkedin.